jeudi 30 avril 2015

Et puis hier





Et puis hier il a fallu se lever avant l'aurore.
Pour aller à des kilomètres plus loin.
Pour se confronter encore et encore à soi.
Partir à des kilomètres pour se retrouver soi.
Et puis revenir, en prenant d'autres chemins.
Autant découvrir tant qu'y est.
Et être là.
Monter une rue en pente, que l'on emprunte jamais.
Sonner à une maison que l'on ne connait pas.
Mais la personne sait pourquoi on est là.
Echange.
Le coeur un peu plus léger, terminer son après-midi.
Avec un petit bout de papier de rien du tout mais qui pèse une tonne de bonheur.
Prévoir.
Abandonner encore, en se disant que c'est le retard qui fait ça.
Se mettre en route, une nouvelle fois, mais pour moins loin.
Traverser ce grand parc.
Tomber nez à nez avec cette fontaine dont on a fait le tirage il y a mille ans.
Se souvenir. 
De cette époque.
Ne pas trop tarder quand même.
Arriver et voir le beau monde qui attend déjà.
Ils sont tous beaux, c'est fou.
Prendre le ticket d'une tonne de bonheur et le faire valider.
Monter à sa rangée.
S'installer.
Se reconfronter à soi inévitablement.
Etre heureuse d'être là et de partager ce bonheur avec mille inconnus.
Vibrations et battements.
Revenir plus légère dans la nuit.

Et puis hier je me suis sentie vivante.

très très vite les mouss)
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